Université d’été du PS à la Rochelle : les militants CGT interpellent le gouvernement

SONY DSCSifflets, feux de détresse, slogans hostiles et grandes banderoles, les petites attentions concoctées par la CGT à l’attention de la politique menée par l’actuel gouvernement n’auront pas manqué ce samedi 30 août. Alors que le Premier ministre Manuel Valls venait d’arriver en train à la gare de la Rochelle et espérait sûrement profiter d’un bain de foule jusqu’au port d’attache de l’Université d’été du PS, ce sont des dizaines de militants de la CGT qui ont joué les guides touristiques. Pour la première fois en 20 ans d’existence des universités d’été du PS, la direction de l’UD CGT de Charente-Maritime a pris la décision de faire irruption dans ses débats pour « crier haut et fort le mécontentement général autour de la politique sociale et économique du gouvernement actuel de faire valoir les propositions de la CGT« . Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’initiative est réussie.

À situation exceptionnelle, action exceptionnelle

SONY DSCRelayée par des dizaines de médias présents pour couvrir la tenue de cette université d’été, l’action de la CGT et du demi-millier de militants mobilisés face à l’aquarium de La Rochelle n’aura pas manqué de visibilité ce 30 août. Soutenue par des militants d’autres UD, UL et Syndicats CGT de la région Poitou-Charentes, cette « vraie conférence sociale » a atteint son objectif selon Gérard Pinaud, Secrétaire de l’Union départementale CGT de Charente-Maritime. « Je crois que le nombre de manifestants mobilisés, l’engouement qui se dégage aujourd’hui, la colère qui s’exprime, tout cela montre la réussite de cette journée. Mais bien évidemment, nous ne nous arrêterons pas là« . Alors que Christiane Taubira, ministre de la Justice reconduite dans le gouvernement Valls 2 s’affichait avec les frondeurs et que l’ex-ministre de l’Economie détaillait les raisons de son désaccord avec la politique de François Hollande, au même moment des prises de paroles se succédaient sur les thèmes du Pacte de responsabilité, de la protection sociale, de l’emploi, du chômage…

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Inquiets pour leur avenir, 200 salariés de l’usine Alstom d’Aytré débrayent

Deux mois après l’annonce de la vente partielle d’Alstom, 100 salariés d’Alstom à Aytré ont décidé de débrayer ce matin, à l’appel de la CGT et de FO. Ils ont exprimé leur inquiétude quant à l’avenir de l’entreprise. Et pour cause, alors qu’à Paris les négociations avec les candidats au rachat partiel d’Alstom sont en cours (ndlr : la partie énergie qui représente 70% d’Alstom), tout près de la Rochelle, les manifestants redoutent un démantèlement du groupe. Massés devant les portes de leur usine, ils s’étaient donnés rendez-vous dès 9 heures avant d’être rejoints par une centaine de manifestant issue de plusieurs délégations des autres établissements du groupe, des représentants d’UL, de l’UD de Charente-Maritime, de dockers, de retraités CGT, de cheminots, de fonctionnaires territoriaux, etc.

Vente partielle d’Alstom : de multiples rebondissements

→ 23 avril L’agence Bloomberg révèle que General Electric (GE) s’apprête à racheter les activités énergie d’Alstom.

→ 26 avril Siemens dévoile à son tour son intérêt pour Alstom.

→ 13 mai Le gouvernement signe un décret lui permettant de bloquer la cession à un étranger d’une entreprise française présente dans l’énergie et les transports.

→ 28 mai GE s’engage à embaucher 1 000 personnes en France s’il acquiert l’énergie d’Alstom.

→ 16 juin Siemens présente une offre avec le japonais Mitsubishi.

Pour Philippe Massé, délégué syndical CGT, il est « crucial d’informer le personnel sur l’actualité du dossier, de rappeler la préférence que la CGT accorde à une nationalisation et d’exprimer aux pouvoirs publics toute l’inquiétude des salariés et des sous-traitants d’Alstom en Charente-Maritime ».  Si pour le moment, l’usine n’est pas concernée par la vente partielle, le site de 1 200 salariés qui produit TGV et tramways connaît une baisse de charges et le chômage partiel depuis quelques mois. « Nous avons des craintes. Ce site fait partie de la branche transport, mais au regard de la situation actuelle, nous avons peur que cette branche ne soit pas assez solide pour résister à la concurrence une fois le démantèlement amorcé. À l’heure où l’avenir de l’entreprise se joue à Paris, il est important d’exprimer notre sentiment sur la situation » explique Robert Colin, Secrétaire général de l’UL CGT de la Rochelle. Mais l’inquiétude porte aussi sur de possibles « volontés cachées » des prétendants au mariage. Pour la CGT, un rachat par Siemens ou General Electric n’est pas une option rassurante, bien au contraire, puisque les salariés de la branche transport se demandent légitimement ce qu’ils vont devenir « s’il ne reste plus que l’activité transport à Alstom (ndlr : 30% de l’activité du groupe) et que l’énergie est vendue à Siemens, où allons-nous ? » explique le délégué syndical.  Lire la suite

En Poitou-Charentes, la Cgt se mobilise contre les politiques européennes d’austérité

Le 4 avril, il étaient une centaine de militants CGT réunis devant la Préfecture de région à Poitiers, à l’appel de la CGT et de la FSU. Venus de toute la région, ils s’étaient déplacés pour faire valoir l’analyse et les propositions des syndicats européens, de nature à réorienter les politiques actuellement menées, vers une nouvelle voie pour l’Europe. Une Europe qui rompt avec les politiques d’austérité et qui engage les investissements nécessaires pour une croissance durable et des emplois de qualité.

Texte_latéral_JM_3Au même moment, une délégation CGT/FSU constituée des quatre Secrétaires des Unions départementales CGT, du Secrétaire régional de la CGT, de militants et du Secrétaire régional de la FSU, était reçue par la Préfète de région. A l’occasion de cette rencontre, Jean-Michel DUPIRE, Secrétaire régional de la CGT a notamment interpellé la représentante de l’Etat sur l’une des propositions des syndicalistes européens, de nature à réorienter les politiques actuellement menées. « J’ai évoqué avec elle la nécessité d’un contrôle démocratique des aides publiques consenties aux entreprises, avec la participation et le contrôle des organisations syndicales, et notamment des représentants du personnel dans les entreprises. » Pour la CGT, ce contrôle doit reposer sur une transparence exemplaire des sommes engagées, de la conception de projets, du suivi de leur mise en oeuvre et de l’évaluation de leur efficience en terme de développement, de soutien économique et d’amélioration des conditions de travail. Et pour cause, un vrai contrôle démocratique est capable d’influer sur la question de l’emploi et de l’amélioration des conditions de travail. D’autant plus que, comme l’ont rappelé les membres de la délégation, le territoire picto-charentais est loin d’être épargné par le manque de transparence et les politiques européennes d’austérité. « Il y a une opacité évidente de la part de certaines entreprises, concernant les aides accordées notamment au titre du CICE [1]. Aujourd’hui, lorsque les comités d’entreprises ou les organisations syndicales veulent connaître les montants des aides qui leur sont versées ou des exonérations dont elles bénéficient, nombreuses sont celles qui refusent de les communiquer. Ce n’est pas acceptable. » Lire la suite